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Titre

De la recherche pointue à son ouverture pour un public plus large: l’exemple d’un travail centré sur un manuscrit grec d’Homère

Dates

7 novembre 2017

Responsable de l'activité

David Bouvier

Organisateur(s)/trice(s)

David Bouvier, UniL
André-Louis Rey, UniGe

Intervenant-e-s

David Bouvier (UniL), André-Louis Rey (UniGe), Tommaso Braccini (Université de Turin), Aglae Pizzone (University of Southern Denmark)

Description

 

Les doctorants travaillent sur des sujets très spécialisés ; c'est d'ailleurs l'une des caractéristiques de la recherche universitaire actuelle : les sujets doivent être pointus pour faire avancer les connaissances. Cependant, la spécialisation ne doit pas nuire à la lisibilité d'une thèse. Dans les dossiers de demande de bourses, il est frappant de constater que, souvent, les candidats sont très convaincants lorsqu'il s'agit de souligner leurs compétences techniques et scientifiques mais beaucoup moins capables de préciser l'intérêt plus général de leur recherche en la situant de façon pertinente dans un champ de savoir plus large. Mais comment répondre à la question : quel intérêt une étude spécialisée peut-elle avoir pour un public moins spécialiste ? Comment articuler les aspects plus techniques et scientifiques avec une réflexion plus large sur l'implication de la recherche ? Le présent atelier veut réfléchir à ces stratégies d'ouverture. Le cas à l'étude sera celui d'un manuscrit de l'Iliade conservé à Genève : le Genavensis Græcus 44. Ce seul nom latin suivi d'un nombre peut facilement décourager un public non averti à s'intéresser à ce document. Tout le problème consiste donc, pour les chercheurs, à transmettre et communiquer l'intérêt d'une recherche qui ne doit pas se replier sur elle-même. Nous verrons alors que l'étude de ce manuscrit est si riche qu'elle justifie un travail d'équipe pour examiner les questions de son usage, du rapport entre le poème transmis et les notes marginales qui le commentent, ainsi que de la présence d'une paraphrase interlinéaire. Précieux témoin de l'histoire de la transmission, le manuscrit est aussi un document qui permet de comprendre le rapport au texte et d'approcher une conception de la littérature. Par ailleurs, les nouvelles technologies digitales autorisent des investigations nouvelles sur lesquelles nous nous arrêterons.

PROGRAMME DE LA JOURNEE (9H15 – 17H30)

Matinée (9h15 – 10h30) : Discussions conduites par les intervenants sur les thèmes suivants :

- Partie 1 (9h15 – 10h30) : Savoir décrire son objet d'étude de façon claire ; le situer dans un contexte qui le rend pertinent ; trouver les méthodes et les stratégies pour l'étudier et l'expliquer ; l'utilité et les limites de l'usage de l'analogie
- Partie 2 (11h – 12h30) : L'importance de l'ouverture interdisciplinaire ; la construction d'un réseau scientifique ; la vulgarisation et la communication des résultats

Repas (12h30 – 14h15)

Après-midi (14h15 – 17h30)
- 14h15 – 14h45 : Savoir regarder un manuscrit (même sans savoir le grec)
- 14h45 – 15h15 : Le manuscrit et l'informatique
- 15h45 – 17h30 : Présentation de travaux autour des thèmes exposés et discussions.

 

Nous invitons les personnes intéressées à suivre cet atelier ou à y participer à contacter Mme Ariane Jambé ([email protected]) dans les meilleurs délais.

 

Lieu

Université de Lausanne, Amphipôle 338

Information
Places

12

Délai d'inscription 02.11.2017
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