Information détaillée concernant le cours

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Titre

Etudier les relations de pouvoir en sociologie

Dates

12 au 13 juin 2019

Organisateur(s)/trice(s)

Félix Bühlmann (UNIL), François Schoenberger (UNIL)

Intervenant-e-s

Soline Blanchard (UNIL), François Denord (Centre européen de sociologie et de science politique, Paris), Ellen Hertz (UNINE), Paul Lagneau-Ymonet (Université Paris-Dauphine, Paris), Romain Pudal (Université de Picardie Jules Verne, Amiens)

Description

Le pouvoir est difficile à étudier en sociologie. On ne peut ni le voir, ni l'entendre, ni le toucher, il n'apparait toujours qu'indirectement. Pourtant, depuis Max Weber, la question du pouvoir occupe une position centrale en sociologie. Sous différentes formes, la sociologie contemporaine investit elle aussi la notion. Le pouvoir est ainsi étudié à l'échelle macrosociale, par exemple selon la manière dont ceux qui le possèdent tendent à le conserver (Bourdieu 2002) ou encore en tant qu'il fait l'objet de luttes pour l'acquérir (Denord et al. 2011). La question du pouvoir est aussi mobilisée pour caractériser la manière dont s'organise la vie sociale au niveau méso en sociologie du travail et en sociologie des organisations (Alter 2012; Pichault & Coster 1998). C'est enfin dans les interactions microsociales que se jouent des relations de pouvoir. Par exemple, le pouvoir lié à la domination masculine a été finement analysé en sociologie (Bereni et al. 2008). Schématiquement, les relations de pouvoir sont étudiées par trois types d'approches. Celles qui partent des interactions en s'appuyant sur des dispositifs ethnographiques, des entretiens ou des analyses documentaires pour étudier le pouvoir en tant que processus et interaction. D'autres approches pensent le pouvoir en relation avec les structures sociales et s'intéressent ainsi à la distribution de ressources (de pouvoir) ainsi qu'aux relations entre différentes fractions dotées de volumes et combinaisons spécifiques de ces ressources. Enfin, à partir de données prosopographiques ou archivistiques, les approches institutionnalistes utilisent des analyses de réseaux ou des analyses de correspondances multiples pour décrire et expliquer les rapports de pouvoir. L'objectif de ce module de programme doctoral est de discuter, comprendre et comparer la notion de pouvoir à travers des théories, terrains et méthodes qui, prima facie, apparaissent comme disparates. Quel protocole d'enquête faut-il alors envisager pour étudier le pouvoir? Quelle place attribuer aux représentations que les agents ont du pouvoir qu'ils exercent ou qu'ils subissent? Comment distinguer le pouvoir attaché à un individu à celui renfermé dans sa position? Quelles sont le statut et la signification de la notion de pouvoir dans les différentes théories de la société? Nous cherchons à trouver des réponses à ces questions en invitant des sociologues qui étudient les relations de pouvoir à différents niveaux analytiques, à l'aide de différentes méthodes et théories et sur des terrains spécifiques.

Lieu

Morat

Information
Places

15

Délai d'inscription 15.05.2019
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